Je crois que le niveau de
conscience des Québécois quant aux enjeux de l’exploitation de nos ressources
et de la protection de l’environnement a atteint un point de rupture
intéressant à la suite des événements des derniers mois.
Alors, maintenant, que pouvons-nous
faire en tant qu’entrepreneurs ou professionnels du développement durable pour
proposer des alternatives plus vertes aux Québécois et profiter de ce momentum
pour innover?
La semaine dernière, j’ai écouté
les présentations de plusieurs panélistes du Green Business Entrepreneur Succes Summit, ce salon virtuel des entrepreneurs verts qui a eu lieu du 16 au 20
avril.
Certaines des présentations
ont été de véritables révélations pour moi et j’aimerais en partager quelques-unes
avec vous au cours des prochaines semaines.
Tout d’abord, lors de l’entrevue
intitulée Les Nouvelles Règles du Marketing Vert, l’auteure et conférencière Jacquie Ottman a présenté sa
vision des 4 opportunités d’innovations vertes les plus prometteuses et les
plus lucratives.
Voici les quatre secteurs
identifiés :
-
Le secteur des énergies
renouvelables et le développement des technologies qui utilisent le soleil et
le vent.
-
Le secteur des applications
mobiles
-
Le secteur des
matériaux biosourcés, c.-à-d. des matériaux composés, en partie ou en tout,
d'une ou de plusieurs substances organiques renouvelables issues du domaine du
vivant.
-
Les nouveaux modèles
d’affaires tirés de l’économie du partage.
Des quatre secteurs
identifiés par Jacquie Ottman, c’est celui de l’économie du partage qui m’a le
plus inspiré.
L’économie du partage c'est
quoi?
C’est prêter, louer, donner,
échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs. C’est
structurer sous la forme d’une organisation ou d’une entreprise le concept de
« ce qui est à moi est à toi ».
Il existe 2 grandes formes d’économie
du partage ou de consommation collaborative :
A) Celles où l’on achète en
commun, de manière groupée, un bien ou un service, pour obtenir le plus souvent
un prix plus juste.
B) Celles où les gens se
prêtent, se donnent ou s’échangent des biens ou des services plutôt que de les
acheter.
« Dans un monde de partage,
des projets comme le partage de voitures, le troc de vêtements, les vélos en
libre-service, les Centres de la Petite Enfance et l’habitat partagé rendent la
vie moins chère à vivre, ravivent le lien social et diminuent notre empreinte
écologique.
Les succès remarquables de
Wikipedia, Couchsurfing, Freecycle, Kiva, des logiciels open-source et des Creative Commons le montrent. Ils racontent une histoire magnifique sur la nature
humaine, une histoire qui est encore trop peu reprise par les médias
traditionnels.
Ils montrent ce qui devient
possible lorsque nous nous mettons à partager. Ils montrent que nous n’agissons
pas seulement pour notre intérêt, mais aussi pour le bien commun. Ils montrent
la voie à suivre pour résoudre les crises sociales et environnementales
auxquelles nous sommes confrontés.
Ils montrent qu’un monde
nouveau est sur le point d’émerger où partage est synonyme de respect. »
Ce paragraphe, issu et
traduit de shareable.net, nous invite à comprendre le phénomène de l’économie
du partage.
Il faut dire qu’une société
basée uniquement sur la propriété individuelle des objets n’est pas très
durable. Nous avons qu’a penser à la quantité de ressources nécessaires pour
permettre la production de tous ces objets que nous possédons tous chacun chez
soi.
Prenez l’exemple des outils
de jardins. Il n’y a pas que des avantages à acquérir chaque outil pour soi-même.
Il faut considérer bien sûr son coût d’acquisition, mais aussi l’espace
nécessaire pour l’entreposer, l‘investissement nécessaire pour assurer son entretien
et le gaspillage occasionné par ses longues périodes où il n’est pas utilisé et
continu à se déprécier.
Bref, le consommateur peut
trouver son compte et accorder beaucoup de valeur à un service qui lui
permettra d’économiser sur le coût d’acquisition d’un produit, sur les frais d’entretien
et d’entreposage et qui lui permettra de développer un sentiment d’appartenance
à une communauté.
« Un jour, nous regarderons
le XXe siècle et nous nous demanderons pourquoi nous possédions autant de
choses »
Récemment, de nombreuses
entreprises sont parvenues à établir des modèles économiques solides, où des
revenus sains ont pu être générés du principe du partage.
Au Québec, nous avons un
exemple d’entreprise qui a réussi, non seulement à innover en développant un
nouveau modèle d’affaires, mais aussi à sensibiliser le grand public et nos
décideurs aux avantages de reproduire ce modèle pour d’autres usages.
Je parle ici de Commuauto.
En août 1994, Benoît Robert
a lancé à Québec le premier service d'autopartage en Amérique du Nord,
Communauto, alors connu sous le nom d'Auto-Com. À l'époque, Auto-Com ne
comptait pas plus d'une quinzaine d'usagers qui se partageaient trois voitures.
Douze mois plus tard, une
centaine de nouveaux abonnés s'étaient déjà joints au service. Confiant du
potentiel de succès de l'autopartage à l'échelle de la province, Benoît Robert
implante alors le concept à Montréal. La coopérative de consommateurs passe
alors au statut d'entreprise et Communauto devient le nom définitif de cette
compagnie innovatrice.
Aujourd'hui, Communauto compte
actuellement 25 000 abonnés, de même qu'un parc de 1200 voitures sous-compact,
dont 25 véhicules électriques Nissan Leaf.
La PME est présente à
Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau et gère près de 330 points de service.
Bref, ça roule pour
Communauto.
Les modèles d’affaires tirés
de l’économie du partage offrent un potentiel infini d’innovations et surtout
une opportunité de réduire considérablement notre impact sur l’environnement.
Alors, qu’allez-vous
partager demain?
P.-S. :
Depuis la création de ce
blogue, je m’interroge beaucoup sur ce qui vous motive à propos du Marketing
Vert.
J’ai ajouté un petit sondage en haut à droite sur
la page principale du blogue Mon Plan Marketing Vert où j’aimerais
savoir ce que vous faites.
Dans quel domaine
professionnel évoluez-vous?
Aussi, n’hésitez pas à laisser des commentaires sur les
différents articles, je prendrai la temps de vous répondre.
À bientôt!
Si vous aimez le contenu du blogue Mon Plan Marketing Vert, assurez-vous de recevoir mes astuces, mes conseils et mes ressources pour mieux comprendre le marché vert et faire progresser votre organisation.
Je voudrais vous inviter le 11 mai à une acvtivité de réeseautage très différente. Je facilite cette rencontre selon l'approche Open space utilisée aussi dans le projet de transition towns. Cette activité que je fais en partenariat avec la socenv de cdn permet de générer des collaborations diverses. Les profits seront versés à la socenv pour tous les détails de cette journée visitez les ite www.diazberrio.com
RépondreSupprimerMerci pour l'invitation.
RépondreSupprimerQuel type de collaborations visez-vous avec votre événement. À qui s'adresse-t-il?
Si j'ai l'occasion de passer par le quartier Côte-des-Neiges le 11 mai, je tâcherai de m’inscrire à votre événement.
À bientôt!