dimanche 8 juillet 2012

Le covoiturage passe au 3.0 avec GéoTransit – Découvrez tout le potentiel des modèles d’affaires tirés de l’économie du partage.


Il y a quelques semaines, j’ai présenté sur ce blogue les 4 opportunités d’innovations vertes les plus prometteuses et les plus lucratives identifiées par l’auteure et conférencière Jacquie Ottman.

Des quatre secteurs identifiés par Jacquie Ottman, c’était celui des nouveaux modèles d’affaires tirés de l’économie du partage qui m’avaient le plus inspiré.

J’avais alors donné en exemple le service d’autopartage de Communauto, une entreprise dont j’ai été membre et pleinement satisfait pendant 3 ans lorsque j’habitais à Montréal.

Depuis un an maintenant, j’habite à Cowansville, une très jolie ville dans la MRC de Brome Missisquoi à environ 1 heure de Montréal. Je m’y suis installé pour faire construire ma maison écologique et pour profiter de la nature. Ma femme et moi avons choisi de quitter la grande ville de Montréal pour un endroit plus calme afin d’élever nos deux enfants.

Je travaille à mon compte comme consultant depuis 4 ans déjà et mes clients, au moment de déménager, étaient tous sur l’île de Montréal. Je me disais, naïvement, que ce ne serait pas trop difficile de faire le voyage 4 fois par semaine pour mes rendez-vous…Erreur.

Il ne m’a pas fallu plus d’une semaine pour réaliser le cauchemar que représente un tel rythme de vie.

Mes enfants vont à la garderie et je dois les récupérer avant 17h tous les jours. J’ai donc réalisé, après 3 retards de suite (et la honte d’être le dernier papa à aller chercher ses enfants) que je devais quitter le lieu de mes rendez-vous au plus tard à 14h30 pour arriver à l’heure. Mais, quitter le lieu d’un rendez-vous à 14h30 et arriver à Montréal au plus tôt à 9h30 (parce qu’il faut aussi aller les reconduire, les enfants) ça laisse très peu de temps pour travailler. En plus de courir toute la journée pour mes rendez-vous, je passais plus de 4 heures dans ma voiture. Quatre heures, qui pourraient être beaucoup mieux utilisées, surtout que je déteste être au volant quand ça n’avance pas.

Bref, j’ai du trouver une solution et vite. Mais, en région, les options sont peu nombreuses et le transport en commun interurbain est peu développé. Pour mes déplacements, j’ai donc opté pour le trio autobus, métro et Bixi (en été). Je prends donc un autobus qui quitte Cowansville le matin à 6h55 et qui me ramène à 18h45.

Mais, surtout, j’ai complètement repensé ma façon de travailler.

J’ai voulu, avant tout, être conséquent avec mes choix pour ma qualité de vie et pour l’environnement.

Ma femme et moi avions déjà décidé de ne posséder qu’une seule voiture pour des raisons financières, mais aussi pour favoriser les autres moyens de déplacement. Aussi, nous avions déménagé en région pour voir grandir nos enfants et pour faire construire une maison écologique qui serait plus saine, plus durable et plus économe en énergies.  

Par contre, faire quotidiennement le voyage Cowansville – Montréal seul en voiture et dans le trafic ce n’est pas très gagnant côté environnement. On a beau construire une maison super performante d’un point de vue environnemental, si notre mode de vie demande une importante utilisation de la voiture, les effets bénéfiques (c.-à-d. la réduction de notre empreinte écologique) sont presque ou totalement annulés.

J’ai donc repensé mon emploi du temps pour limiter mes déplacements à Montréal à 1 ou 2 voyages par semaine. J’y suis arrivé en modifiant mon offre de services et en utilisant plus efficacement Internet et les multiples plateformes disponibles pour communiquer à distance.

Mais, je dois dire que je suis toujours à la recherche de nouvelles options pour améliorer la flexibilité et l’efficacité de mes déplacements.

En me rendant à la foire Écosphère en mai dernier, je me suis arrêté au kiosque de la toute nouvelle entreprise GéoTransit.

GéoTransit offre un service de jumelage pour du covoiturage urbain et interurbain via sa plate-forme Internet GéoTransit.ca . Ce qu’il y a d’unique à propos du service, c’est que le jumelage se fait en temps réel. Les utilisateurs n’ont donc pas besoin de planifier longtemps en avance leurs déplacements. De plus, il n’y a pas d’échange d’argent entre les conducteurs et les passagers, GéoTransit s’occupe de tout afin de simplifier et de rendre son service le plus efficace possible.

J’aime toujours faire la connaissance d’entrepreneurs qui n’ont pas peur d’innover et de lancer de nouveaux produits et services qui font la différence pour l’environnement.

Je souhaite donc partager avec vous cette entrevue que j’ai réalisée avec Éliane Massicotte, la cofondatrice de GéoTransit.



Jean-Philippe Vézina :

Bonjour Éliane,

J’aimerais en savoir un peu plus à propos de ton parcours avant de te lancer dans l’aventure GéoTransit. Parle-moi de ta vie avant de devenir entrepreneure à temps plein?

Éliane Massicotte :


Je suis originaire de la ville d’Amos, en Abitibi (là où les problèmes d’embouteillages n’étaient pas vraiment présents) et je me suis installée à Québec en 2000 pour mes études collégiales.

Par la suite, j’ai fait un baccalauréat en relations industrielles à l’Université Laval.


J’ai travaillé pendant près d’un an dans une agence de placement de personnels à titre de coordonnatrice en emploi, puis 4 ans dans une compagnie d’assurance à titre de conseillère aux ressources humaines et, finalement, durant 3 ans dans une PME à titre de vice-présidente et directrice générale.

Je suis une fille qui a toujours travaillé durant ses études.
Ayant été moi-même une gymnaste, de l’âge de 5 ans jusqu’à la fin de mon secondaire, j’ai été entraîneuse pour préparer de jeunes gymnastes à la compétition pendant 15 ans.

La première fois que j’ai été sérieusement confronté à des problèmes de transport, c’est lorsque je travaillais comme coordonnatrice pour l’agence de placement de personnels. Il m’est arrivé souvent d’avoir des postes à pourvoir au sein d’entreprises intéressantes, mais qui n’étaient pas desservies par les services de transport en commun. Je trouvais ça triste de voir plusieurs candidats refuser les postes qui leur étaient proposés parce qu’ils n’avaient pas de voiture.

J’ai toujours été une fille énergique et efficace et c’est lorsque je suis déménagé sur la Rive-Sud de Québec, avec mon conjoint et ses trois adorables enfants, que j’ai vraiment constaté le gâchis lié à l’inefficacité des services et de l’offre de transports.

Tout le monde part à la même heure, donc tout le monde est bloqué pour aller prendre les ponts. Il y a toujours la possibilité pour nous de partir plus tôt, mais la garderie d’un des enfants n’ouvre qu’à 7 h 30… Je ne suis pas très patiente de nature, alors il nous fallait trouver une solution qui pourrait nous aider à augmenter l’efficacité de nos déplacements.

C’est mon conjoint, Patrick Méthot, président de GéoTransit qui a eu l’idée initiale! Par la suite, nous avons peaufiné ensemble le projet afin de rendre ce rêve réalité!

J.-P. V. : Le covoiturage n’est pas une idée nouvelle au Québec et plusieurs plateformes pour faciliter les contacts entre conducteurs et passagers existent depuis plusieurs années. J’aimerais savoir ce qui t’a poussé à créer GéoTransité? Quel a été l’élément déclencheur? Comment, toi et ton partenaire Patrick Methot, avez-vous voulu faire les choses différemment?

E.M. :

Donc, nous étions, mon conjoint et moi, chacun seul dans notre voiture à tous les matins et tous les soirs… comme tous les autres en avant et en arrière de nous… alors, Patrick a eu l’idée d’une plate-forme pour du covoiturage URBAIN qui pourrait se fait en temps réel, ce qui était relativement nouveau.

Ce qui existe principalement en sein des organisations de covoiturage, ce sont des babillards informatiques, sous forme de petites annonces, qui aident les gens travaillant dans une même entreprise à covoiturer ensemble. Mais la coordination ne se fait pas en temps réel avec l’ensemble des gens empruntant le même trajet ou n’ayant pas nécessairement le même point de départ et le même point d’arrivée.
Avec GéoTransit, les utilisateurs voient une photo de la personne qui demande à covoiturer. Il y a un système de pointage pour l'appréciation et pour la ponctualité des gens. On peut y noter si l'on accepte les passagers fumeurs. Mais le gros avantage, je crois, c'est le fait qu'il n'y a pas de transaction d'argent entre les deux personnes. On se charge de tout. Les passagers ont une banque de GeoKm et GéoTransit fait les dépôts directement dans les comptes bancaires des conducteurs à chaque semaine pour tous les kilomètres qui ont été faits en covoiturage.
Pour les trajets de 35 km et moins, cela revient à 0,25 $ du kilomètre pour le passager et GéoTransit dépose au conducteur 0,20 $ du kilomètre par passager. Par exemple, un trajet de 10 kilomètres coûte 2,50 $ au passager et si le conducteur a embarqué 3 passagers, son trajet, qu’il aurait fait de toute façon, va lui donner 6 $!
De plus, notre plateforme virtuelle est optimisée pour les utilisateurs de iPhone, Androïd et Blackberry.

J.-P. V. : Quel(s) besoin(s) cherchiez-vous à combler?

E.M. :

Nous sommes vraiment partis de tous les irritants du covoiturage traditionnel et nous nous sommes demandé pourquoi le covoiturage ne fonctionnait pas mieux que ça.

Par exemple, l’engagement qu’on a avec une personne lorsqu’on commence à faire du covoiturage… si une journée on veut partir plus tôt, on doit l’appeler, si l’on veut partir plus tard, on doit l’appeler…Et si un matin, on préférait être seul dans notre voiture…

Aussi, il y a la question de l’argent qui est toujours un sujet délicat. Le conducteur ne sait pas combien demander au passager, parfois le passager ne prend pas les devants pour lui offrir quelque chose, donc ça crée des frustrations de part et d’autre. Et si le passager offre un montant au conducteur, celui-ci est mal à l’aise de l’accepter.

Bref, nous avons travaillé à éliminer ces irritants!

J.-P. V. : Une fois que GéoTransit a été lancé officiellement, quelles ont été les premières réactions du public?

E.M. :

Vraiment, nous avons eu une excellente ouverture des premières personnes à qui nous avons parlé de notre projet ainsi que de la part des médias.

La plupart des gens sont conscients que le covoiturage urbain demande un changement de culture, mais tous ceux à qui nous avons parlé de GéoTransit nous ont encouragés à travailler pour changer les choses. Avec GéoTransit, nous ne pouvons plus chialer que l’essence est trop chère ou qu’on est toujours pris dans les embouteillages! Chacun à la possibilité de faire des choix et de prendre ses responsabilités pour faire changer les choses!

Imaginez si nous pouvions diminuer collectivement le nombre de voitures de 25%, ou même 50 %! Quel impact ça aurait sur notre emploi du temps, sur la pollution, sur nos portefeuilles?
Nous avons maintenant le pouvoir et un outil, avec GéoTransit, pour le faire!

J.-P. V. : Qu'est-ce qui vous a poussé à lancer le service interurbain?

E.M. :

Nous avons eu beaucoup de demandes pour le service interurbain. Les gens nous ont dit qu’étant donné qu’ils faisaient déjà du covoiturage pour de longues distances, ils utiliseraient GéoTransit pour les longs trajets - étant donné l’avancée technologique du service - tout en gardant l’option du covoiturage urbain.

On commence par du connu puis, on intègre une nouvelle habitude avec le même système efficace!

J.-P. V. : Quels avantages les entreprises ont-elles à utiliser vos services?

E.M. :
Du côté des entreprises, certaines ont de gros problèmes au niveau du manque d’espaces de stationnement. Aussi, certains lieux de travail, surtout lorsqu’on pense à plusieurs parcs technologiques de la province, ne sont pas bien desservis par les services de transports en commun et ces entreprises éprouvent souvent de la difficulté à recruter du personnel de qualité.

En adhérant au service de GéoTransit en tant qu’entreprise, donc en offrant des abonnements gratuits pour ses employés, les employeurs peuvent rapidement créer un bassin de personnes qui se rendent au même endroit. Donc, ça permet de diminuer les besoins en espaces de stationnement, de diminuer les embouteillages à l’entrée et à la sortie des lieux de travail et, pour ceux qui n’ont pas de voiture, d’avoir plusieurs options pour se rendre au travail, et ce, à faible coût!

J.-P. V. : Finalement, quelle est ta vision pour le développement de GéoTransit pour les 2 à 5 prochaines années?

E.M. :

Le parc automobile au Québec est de 5 millions de voitures. L'utilisation moyenne est de 1,2 personne à bord, ce qui veut dire qu'il y a environ 20 millions de places disponibles! Donc, la solution n'est pas d'ajouter de nouvelles infrastructures, de nouveaux ponts ou de nouvelles routes (ce qui ferait encore augmenter nos taxes et nos impôts!), mais de rendre ces places disponibles à la population, afin de rendre nos déplacements vraiment efficaces!
Et cela, en utilisant ce qui existe déjà, donc pas de coûts additionnels pour les contribuables!

Alors, pour les prochaines années, nous aimerions prendre les choses en main afin que le gouvernement n’ait plus à engendrer des dépenses inutiles dans le domaine des transports. Nous pouvons rendre les déplacements efficaces et nous voulons vraiment que les gens et les entreprises soient au courant de l’option avantageuse que représente GéoTransit.

Nous allons aussi maintenir la vision de l’entreprise qui est d’arrêter d’attendre après les autres, par exemple le gouvernement, pour régler nos problèmes. Et dans ce sens, nous n’avons eu aucune subvention ou aide gouvernementale pour nous aider à financer le démarrage de GéoTransit!


J.-P. V. : Merci beaucoup Éliane pour cette entrevue et beaucoup de succès à toi et Patrick dans vos projets. Comment les conducteurs, les futurs usagers et les entreprises peuvent-ils entrer en contact avec GéoTransit?

E.M. : Pour plus de renseignements, vous pouvez toujours aller consulter notre site Internet au www.geotransit.ca.


Si vous aussi vous souhaitez profiter d’un service de covoiturage en temps réel et démontrer à vos clients et à vos employés votre engagement pour réduire la pollution, faciliter les déplacements et verdir votre environnement de travail, profitez de la promotion du blogue Mon Plan Marketing Vert.

Si vous souhaitez profiter des tarifs corporatifs pour les entreprises qui souhaitent encourager le covoiturage parmi leurs employés, contactez-moi par courriel à marketingvert@movezaction.com et je vous mettrez directement en contact avec Éliane Massicotte.


Bonne route!

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