Il y un peu plus d’un an, ma
femme et moi avons choisi de relever le défi de la construction écologique. Nous
avons entrepris de faire construire une maison à Cowansville pour laquelle nous
visons à obtenir la certification LEED Platine en construction résidentielle.
Lorsque le projet de
construire une maison a commencé à murir dans nos têtes, on ne se considérait pas
comme de grands écologistes militants. Nous avions tout simplement la
préoccupation du « respect de l'environnement » et il nous semblait
important d'être cohérents à ce sujet pour des choix aussi grands.
Nous souhaitions avoir une
vision à long terme pour notre famille et prendre en considération l'impact de
nos choix sur la société et l'environnement. Nos recherches ont donc continué
en ce sens.
Bref, en quelques mois, nous
sommes rapidement devenus grâce à Internet, plusieurs livres et magazines,
plutôt bien informés sur le sujet de la construction écologique. Nous avons
suivi des formations en écoconstruction, ce qui a confirmé notre décision et
nous a aidées à nous sentir confiants et outillés pour nous lancer dans un tel
projet, dans un domaine où nous avions, au départ, des connaissances presque
nulles.
Notre projet et nos
exigences ont aussi pris de l'ampleur parce que... tant qu'à le faire, allons
jusqu'au bout!
Les gens autour de nous, surtout
nos familles et nos amis, ont commencé à s’intéresser et à entendre parler de
nos projets. Bien sûr, nous avons reçu plusieurs mots d’encouragement et de
félicitations, mais ce que nous avons surtout ressenti c’est de l’incompréhension.
Pourquoi se donner autant de
peine pour construire une maison?
À quoi ça va vous servir?
Un projet comme ça ce n’est
pas pour vous, vous n’êtes pas assez riche!
Les questions et les regards
ahuris des gens nous donnaient l’impression d’être des extraterrestres. Des
gens venus d’un autre monde qui ne comprennent pas que les projets écolos c’est
pour les hippies et les éco chic branchés et fortunés.
Nous avons même eu droit à
quelques moqueries.
Pourquoi donc, au-delà du simple
remplissage de son bac vert, l’adoption de comportements plus écoresponsables
demeure un rêve utopique réservé à une élite d’illuminés.